Vous avez passé votre sous-couche (ou primaire d’accrochage) et vous vous attendiez à un mur parfait. Pourtant, en y regardant de plus près, vous constatez des imperfections : des traces de reprise, des surépaisseurs, des coulures ou une texture granuleuse au toucher. Devez-vous tout repeindre ? Faut-il s’inquiéter ?
Absolument pas ! Voir des défauts après la sous-couche est non seulement normal, mais c’est précisément l’un des rôles de cette première couche : révéler les dernières imperfections du support. La correction de ces petits défauts est une étape clé et obligatoire, appelée « l’égrenage ». C’est ce qui différencie un travail d’amateur d’une finition professionnelle.
Les infos à retenir
- ✅ C’est une étape normale et nécessaire : La sous-couche révèle les défauts. Les corriger à ce stade est beaucoup plus simple que d’essayer de les masquer avec la peinture de finition.
- 🤔 L’outil indispensable : le papier de verre fin. Un ponçage très léger (l’égrenage) avec un papier à grain fin (180 ou 240) est la solution pour éliminer la plupart des imperfections.
- ✨ Le but n’est pas d’enlever la sous-couche : L’égrenage est un ponçage de surface, une « caresse » pour casser le grain et lisser les défauts, pas un décapage.
- 💨 Le dépoussiérage est crucial : Après l’égrenage, un dépoussiérage méticuleux du mur est impératif avant d’appliquer la première couche de peinture de finition.
Pourquoi la sous-couche fait-elle apparaître des défauts ?
La sous-couche a plusieurs rôles. Elle bloque l’absorption des fonds poreux et crée une surface d’accroche pour la peinture. Mais elle a aussi une fonction « révélatrice ». Sa couleur blanche et uniforme agit comme une lumière rasante, faisant ressortir tous les petits défauts qui étaient invisibles sur le mur brut ou sur l’ancien enduit : une microfissure mal rebouchée, une trace de spatule, une zone mal poncée… De plus, en séchant, la sous-couche peut « relever » les fibres du papier sur les plaques de plâtre ou les petites poussières restantes, créant une surface légèrement rugueuse au toucher, que l’on appelle le « grain ».
Comment corriger les petits défauts de surface (traces, grains) ?
C’est l’étape de l’égrenage. Une fois la sous-couche parfaitement sèche, prenez une feuille de papier de verre à grain très fin (180, 220 ou 240). Enroulez-la autour d’une cale à poncer pour un travail uniforme. L’objectif est de passer sur toute la surface du mur avec des gestes légers et circulaires, sans appuyer. Vous devez simplement « casser » le grain de la peinture et lisser les petites surépaisseurs (traces de rouleau, coulures). Le mur doit devenir parfaitement doux au toucher. Cette opération ne prend que quelques minutes mais change radicalement la qualité de la finition.

Que faire si je découvre des défauts plus importants (fissures, trous) ?
Si la sous-couche a révélé des défauts plus conséquents qu’un simple grain (une fissure que vous aviez manquée, un impact), c’est le moment idéal pour les corriger. Appliquez une petite quantité d’enduit de lissage avec un couteau à enduire. Comme le support est déjà bloqué par la sous-couche, l’enduit sèchera parfaitement. Une fois sec, poncez très finement la retouche d’enduit, dépoussiérez, puis appliquez une petite touche de sous-couche uniquement sur la zone réparée. Cette retouche de primaire est importante pour éviter une différence d’absorption (et donc de couleur) avec le reste du mur lors de l’application de la finition.
L’avis du peintre professionnel
« L’égrenage entre chaque couche, c’est le secret d’un mur ‘miroir’. Pour moi, c’est un réflexe, je n’y pense même plus. Après la sous-couche, un coup de papier en 220 sur tout le mur. Après la première couche de finition, un autre passage encore plus léger pour enlever les dernières ‘bulles’. Ça ne prend pas longtemps et ça garantit une finition parfaite. La deuxième étape la plus importante, c’est le dépoussiérage après ponçage. Un mur poussiéreux, et la peinture n’accrochera pas correctement. »
La sous-couche, une base de travail, pas une finition
Il est donc essentiel de ne pas considérer la sous-couche comme une simple « première couche de blanc ». C’est une étape de préparation technique qui vous offre une dernière chance d’obtenir un support parfait avant d’appliquer votre peinture de finition, qui est bien plus chère.
En prenant le temps de réaliser cet égrenage et ces petites retouches, vous vous assurez que votre peinture de finition pourra révéler tout son potentiel esthétique sur une surface parfaitement lisse et préparée. C’est la garantie d’un résultat dont vous serez fier.
Foire Aux Questions (FAQ)
🤔 Dois-je égrener entre les deux couches de peinture de finition ?
Oui, c’est la pratique des professionnels pour un résultat « laqué » parfait. Après la première couche de finition sèche, un passage très léger avec un papier de verre usé ou un grain très fin (400) permet d’éliminer les dernières petites impuretés ou « bulles » avant la couche finale. Dépoussiérez toujours après.
💨 Comment bien dépoussiérer après l’égrenage ?
N’utilisez pas un chiffon humide qui pourrait laisser des traces. La meilleure méthode est d’utiliser une brosse douce (époussette) ou un chiffon microfibre sec. Passer l’aspirateur avec l’embout brosse sur les murs est également une excellente solution.
🎨 J’ai des traces de rouleau (effets « peau d’orange »), comment les corriger ?
Ces traces sont souvent dues à un rouleau de mauvaise qualité ou une peinture appliquée de manière trop épaisse. L’égrenage avec un grain 180 va permettre d’atténuer fortement ce relief. Pour la couche de finition, veillez à utiliser un rouleau de qualité, à ne pas trop le charger en peinture et à bien « croiser » vos passes.







